Comme vous le savez peut-être, la notion de transformation alimentaire a changé ma façon de concevoir la nutrition. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de s’entretenir avec un pionnier en la matière. Voici le résumé de notre discussion avec Jean-Claude Moubarac.

Résumé de l’épisode

Dans cet épisode, Bernard Lavallée et Catherine Lefebvre, tous deux nutritionnistes, explorent le sujet des aliments ultra-transformés. Leur invité Jean-Claude Moubarac, professeur en nutrition à l’Université de Montréal, partage son approche novatrice afin de classer les aliments selon leur niveau de transformation.

De nos jours, les consommateurs sont souvent confus entre les aliments transformés et ultra-transformés. En effet, alors que l’industrie alimentaire a la capacité de manipuler la valeur nutritionnelle des produits en ajoutant des ingrédients, se fier uniquement aux informations nutritionnelles figurant sur l’emballage ne suffit pas.

Pour clarifier le niveau de transformation des aliments, la classification appelée NOVA a été développée. Elle catégorise les aliments en quatre groupes. La première catégorie regroupe les aliments peu ou pas du tout transformés, tels que les pommes et la farine entière. La catégorie 2 comprend les ingrédients de base utilisés en cuisine, comme le sucre, le sel et le beurre. La catégorie 3 rassemble les aliments transformés, tels que le pain de boulangerie, tandis que la catégorie 4 regroupe les aliments ultra-transformés. Les aliments ultra-transformés sont principalement des produits industriels qui contiennent peu d’ingrédients frais et subissent des transformations impossibles à reproduire à la maison. Ils contiennent souvent des ingrédients qui ne sont pas couramment utilisés en cuisine domestique.

Jean-Claude Moubarac explique que l’ultra-transformation est devenue un problème majeur dans l’alimentation moderne. En 1930, seulement 20% des produits étaient ultra-transformés et consommés de manière occasionnelle. En 2011, ces produits représentaient 60% des calories dans le panier d’épicerie des individus. Les aliments ultra-transformés sont devenus aussi populaires en raison de leur praticité, bien que leur consommation soit associée à une détérioration de la santé. En effet, la recommandation est que la majorité de notre alimentation soit composée d’aliments frais et peu transformés.

En conclusion, la classification des aliments, en particulier la distinction entre les produits transformés et ultra-transformés, est cruciale pour comprendre l’effet des aliments sur la santé.

Animateurs: Bernard Lavallée, Catherine Lefebvre
Invité: Jean-Claude Moubarac


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