Les pollinisateurs, dont les abeilles, sont indispensables pour la production de 35% des aliments sur Terre. Sans pollinisateurs, la diversité et la quantité d’aliments disponibles diminuerait drastiquement, entraînant des conséquences désastreuses pour la santé des humains et de la planète.
Alors qu’il est acceptable de perdre 15% des ruches chaque hiver, les apiculteurs canadiens ont perdu, chaque hiver depuis 2007, entre 15% et 35% des ruches. On parle ici d’une espèce, l’abeille mellifère, mais on assiste depuis quelques années au déclin de plusieurs espèces d’abeilles sauvages et des autres pollinisateurs. Il existe ainsi plus de 20 000 espèces d’abeilles sauvages dans le monde qui ont aussi besoin de notre aide.
La perte d’habitats naturels, les changements climatiques, les maladies et parasites et l’utilisation de pesticides, dont les néonicotinoïdes, sont des causes avancées pour expliquer ce déclin. Comme consommateur, il y a de petits gestes que nous pouvons poser afin de contribuer à la sauvegarde des abeilles et des autres pollinisateurs.
1 – Acheter des aliments biologiques
Les néonicotinoïdes sont une classe de pesticides utilisés en agriculture conventionnelle, mais interdits en agriculture biologique. Ces derniers sont pointés du doigt comme étant un des facteurs contribuant au déclin des abeilles. L’Ontario souhaite réduire de 80% l’utilisation de ces pesticides dans les prochaines années.
2 – Consommer du miel local
En achetant du miel qui a été produit près de chez nous, on encourage les apiculteurs d’ici et on les aide à faire prospérer leurs ruches et celles qui les habitent. En plus, le miel local a des saveurs qui reflètent les variétés de fleurs butinées. Il possède généralement des saveurs nettement plus intéressantes et prononcées que le miel commercial.
3 – Laisser un bout de terrain en friche
Le gazon fraîchement tondu qui s’étend à perte de vue dans les banlieues ne possède que peu d’intérêt pour les pollinisateurs. En laissant un petit bout de terrain en friche, qui peut être caché dans un coin, on permet aux fleurs sauvages de s’emparer de l’espace. Ces dernières contribueront à améliorer la biodiversité du jardin.
4 – Planter des fleurs
Qu’on habite en ville ou pas, planter des fleurs permet d’offrir un petit repas exempt de pesticides à nos amies butineuses. En plantant différentes variétés qui fleurissent du début du printemps à la fin de l’automne, c’est un vrai buffet à aire ouverte que plusieurs travailleurs ailés apprécieront.
5 – Installer un hôtel à insectes
Les hôtels à insectes sont conçus pour attirer les pollinisateurs tels que le bourdon, l’osmie (petite abeille) et les syrphes (sorte de mouche) qui vous donneront un coup de pouce dans le jardin en échange d’une chambre où passer la nuit. Les matières organiques qui sauront les attirer varient selon les espèces; brindilles, glaise, roseau, bois sec, paille, etc. L’hôtel peut être réalisé à partir de matériaux simples comme une buche creuse ou de vieilles briques trouées.
L’Association Canadienne des Professionels de l’Apiculture. (2015) Canadian Association of Professional Apiculturists Statement on Honey Bee Wintering Losses in Canada. http://capabees.org/shared/2015/07/2015-CAPA-Statement-on-Colony-Losses-July-16-Final-16-30.pdf
Pisa L.W., Amaral-Rogers V., Belzunces L.P. et coll. Effects of neonicotinoids and fipronil on non-target invertebrates. Environ Sci Pollut Res 2014
Radio-Canada (19 juillet 2015) Plus d’une abeille sur six est morte au Canada cette année. http://ici.radio-canada.ca/regions/mauricie/2015/07/19/003-abeille-morte-canada-association-apiculture-inquietude.shtml
#6 Limiter l’usage d’insecticides, ces produits sont l’enemis #1 des abeilles.
Je dirai même plus : n’utiliser que des méthodes d’élimination « naturelles ». Sauf bien sûr s’il y a urgence, mais alors en respectant bien les dosages.